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La vie des Noir.e.s compte

À la communauté Filles d’action :

     En ces moments de transformation sociale majeure, quand la création d’un monde meilleur et plus juste semble être possible, nous croyons qu’il est important de déclarer et d’affermir notre position quant au mouvement « Black Lives Matter ». Tandis que nous avons utilisé nos réseaux sociaux pour amplifier les voix et les histoires des communautés noires, ainsi que des initiatives de changement social menés par celles-ci, nous reconnaissons que cette action formelle est tardive. Ceci-dit, nous croyons que les actions parlent plus fort que les paroles et nous souhaitons vous présenter les actions réelles que nous prenons pour  la justice raciale au Canada et partout dans le monde. Cette lutte nous concerne tou.te.s. Ceux qui profitent des systèmes de pouvoir oppressifs ont la responsabilité de les détruire.

     Bien que la vague récente de manifestations mondiales contre la brutalité policière en solidarité avec Black Lives Matter a été déchaînée aux États-Unis par les meurtres de George Floyd, Breonna Taylor, Ahmaud Arbury et Tony McDade, le Canada a aussi une longue et honteuse histoire de racisme et de violence étatique contre les personnes noires, autochtones et de couleur. Déjà cinq personnes sont décédées suite à des signalements aux corps policiers voulant assister des personnes en détresse psychologique ou destinées à s’assurer du bien-être de l’individu depuis le mois d’avril 2020. Tous.tes étaient noir, autochtone ou de couleur. D’Andre Campbell. Regis Korchinski-Paquet. Chantel Moore. Ejaz Choudry. Rodney Levi. 

     En tant qu'organisme féministe intersectionnel au Canada, où le racisme systémique est un problème réel et pandémique, basé à Tio’tia:ke, appelé « Montréal », le territoire traditionnel et non cédé du peuple Kanien’kehá:ka, sur l’Île de la Tortue, c'est notre rôle et notre responsabilité d'être activement antiracistes. Nous souhaitons réitérer notre support aux filles*,  aux fxmmes, aux jeunes queer et trans, personnes atteintes d’handicap, immigrant.es, réfugié.es et toutes les personnes impliquées dans le le mouvement Black Lives Matter.

     À l'interne, la Fondation filles d'action rend la représentation de personnes noires, autochtones et de couleur au conseil d'administration une priorité urgente et s'engage immédiatement au développement de politiques organisationnelles anti-racistes et anti-oppressives.

     Par ailleurs, la Fondation filles d'action s’engage dès maintenant à travailler en partenariat avec des activistes, organisateur.ices et éducateur.ices à la création de programmation qui rejoint, émancipe et active les filles*, jeunes fxmmes et jeunes personnes trans et non-binaires noir.es.

     Nous reconnaissons que la libération noire et la souveraineté autochtone sont interconnectées. Ces communautés partagent une longue histoire de colonisation et des conditions de violences perpétuelles. Il est de notre devoir de faire en sorte que toutes nos actions, présentes et futures, soient en soutien à la libération et le bien-être des communautés noires et autochtones. Ceci inclut la fin de toute violence policière contre les personnes noires et autochtones, l’abolition de toutes forces policières, la fin de l’incarcération massive des personnes noires et autochtones et l’abolition des prisons. À cette fin, nous allons travailler vers le remplacement de la culture policière et carcérale avec l'effort communautaire radical.
 

Black lives matter. Indigenous Lives Matter.

Reconnaissance du territoire & Solidarité Autochtone

     La Fondation filles d'action agit sur le territoire autochtone de l'Île de la Tortue. Elle est basé sur le territoire Kanien'kehá:ka de Tio'tia:ke. Les conseillères sont basées dans le territoire Musqueam, Squamish, and Tsleil-Waututh des Salish de la côte, le territoire Anishinaabe, Haudenosaunee, et Huron-Wendat de Tkaronto et le territoire Mi’kmaq d’Epekwitk.

 

     En tant qu'organisme national engagé à la justice féministe intersectionnelle dans le système canadien, c'est notre responsabilité d'activement soutenir la souveraineté autochtone et le bien-être des peuples et des communautés des Premières Nations, Inuit et Métis.  Il est primordial de constater la divergence des luttes et de reconnaître que nous pouvons souffrir de discrimination et de types de domination pour diverses raisons: identité de genre, couleur de peau, orientation sexuelle et plus encore. Ainsi, cette lutte concerne tous et chacun.e d’entre nous. Nous devons suivre le leadership des femmes et des personnes bispirituelles, queer et trans autochtones dans la lutte de justice sociale et environnementale. 

 

     La Fondation filles d'action reconnaît le besoin urgent de décoloniser notre structure organisationnelle en assurant la représentation et la participation de membres autochtone dans notre conseil d'administration, équipe d'employé.es et parties prenantes. Dès maintenant, la Fondation filles d'action s'engage à entretenir des relations réciproques avec les Chefs de communautés autochtones dans le développement de programmation qui soutient effectivement la jeunesse autochtone et qui engage la jeunesse non-autochtone dans l'éducation et l'action vers la justice autochtone. 

 

     Bien qu’il n’est pas possible de défaire l’immensurable dévastation qui a été portée aux peuples autochtones de cette terre, c'est dans notre intention de faire en sorte que nos actions, présentes et futures, supportent la souveraineté autochtone et avancent la justice et le bien-être des membres des communautés autochtones. 

 

Cela inclut :

  • le respect pour toutes personnes autochtones incluant les femmes, filles et personnes bispirituelles, queer et trans

  • l’accès aux ressources vitales incluant l’eau potable, la nourriture, le logement, l’emploi, les soins médicaux, l’éducation et les services sociaux pour toutes les communautés autochtones

  • des mesures de réparation pour les personnes autochtones

  • la fin de toute violence sexuelle auprès des personnes autochtones

  • la justice pour les femmes, filles et personnes bispirituelles, queer et trans autochtones disparues et assassinées

  • la fin de toute violence policière contre les personnes autochtones

  • la libération de toutes personnes autochtones incarcérées

  • l’éducation générale véridique à propos du génocide et de l’epistémicide canadiens continus des peuples et savoirs autochtones

  • la protection des langues et cultures autochtones avec la même intensité que la protection du français au Québec

  • le retrait de toutes corporations coloniales des territoires autochtones occupés

  • la fin de tous projets coloniaux et capitalistes

  • le retour de tout territoire « canadien » à ses gardiens autochtones légitimes

  • la protection de l’eau sacrée

  • la défense de la terre sacrée

  • la guérison pour toute personne et communauté autochtone

  • la réaffirmation de relations réciproques et respectueuses entre tous humains, les autres animaux, les plantes et la Terre

Solidairement,


L'équipe Filles d'action

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